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ETA : « Une relique du terrorisme européen »

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Des terroristes présumés de l'organisation clandestine basque ETA ont en tout fait exploser quatre bombes dans le lieu de villégiature espagnol Palma de Majorque dimanche dernier. Dix jours auparavant, deux personnes avaient déjà perdu la vie dans un attentat perpétré sur l'île par l'ETA. La presse européenne en parle.

La Vanguardia - Espagne

Le quotidien progressiste La Vanguardia demande aux touristes présents sur l'île touristique de Majorque d'y poursuivre leurs vacances : « Les Espagnols et les touristes étrangers doivent profiter de leurs vacances à Majorque comme si rien ne s'était passé. C'est la meilleure réponse aux quatre bombes que l'ETA a fait exploser ce dimanche à Palma, dix jours après … qu'une voiture piégée ait tué deux policiers de la Guardia Civil [sur la même île]. Il ne faut pas que les terroristes atteignent leur objectif consistant à déranger la vie des citoyens et à intimider la population. Tel a été le message envoyé par la famille royale [espagnole] au monde entier en poursuivant ses vacances sur l'île de manière tout à fait normale. »

(11.08.2009)

Financial Times Deutschland - Allemagne

(Roberto Cacho/flickr)« Pour la population, il n'y a tout simplement rien de mieux à faire que d'ignorer les actes terroristes », écrit le journal économique libéral Financial Times Deutschland : « Cela vaut aussi bien pour un groupe terroriste national aux intérêts particuliers très délimités comme l'ETA espagnol, que pour un réseau fondamentaliste aux revendications révolutionnaires et religieuses tel qu'Al-Qaida. Ce qui relie toutes les organisations terroristes entre elles, c'est que l'effet psychologique de leurs actions est bien plus large que l'effet réel de celles-ci. (…) Bien sûr, un Etat doit réagir à des actes de violence terroriste et empêcher si possible des attentats en chaîne. Tous le reste serait grossièrement imprudent. Il est toutefois positif de se concentrer sur les actes criminels et, comme le roi espagnol, de réduire les terroristes à ce qu'ils sont : de simples criminels. »

(11.08.2009)

Lidové noviny - République tchèque

« Et la terreur se propage désormais depuis le continent vers le bastion touristique des Baléares »

« A une époque où toute l'Europe redoute la violence islamiste, l'ETA représente une sorte de musée en plein air du terrorisme européen - le dernier de son genre », commente le quotidien conservateur Lidové Noviny. « Le gouvernement [espagnol du Premier ministre José Luis Rodríguez] Zapatero est lui aussi d'une certaine façon le dernier de son genre. Il y a cinq ans, juste après son entrée en fonction, il avait misé sur un 'dialogue de paix avec l'ETA'. Sans poser la moindre condition pour cela, il a attendu les résultats. Zapatero n'est tout simplement pas [l'ex-Premier ministre] Tony Blair, qui a pu se fixer comme objectif le désarmement de l'IRA. Le Premier ministre espagnol a retiré ses soldats d'Irak après que des terroristes ont attaqué des trains de banlieue à Madrid en 2004. Quelques heures après avoir vanté les mérites du dialogue avec les terroristes en le qualifiant de grand succès pour son gouvernement, l'ETA perpétrait un attentat à l'aéroport de Madrid. Et la terreur se propage désormais depuis le continent vers le bastion touristique des Baléares. »

(11.08.2009)

Népszabadság - Hongrie

L'organisation terroriste basque ETA n'atteindra jamais son but d'un Etat basque indépendant, écrit le quotidien progressiste de gauche Népszabadság : « L'ETA - ou plutôt ce qu'il en reste - renvoie l'image d'un total anachronisme. Elle emprunte en gros le même chemin déjà choisi par l'IRA en Irlande du Nord ; l'IRA a fait exploser des bombes jusqu'à ce qu'elle perde tout soutien politique. Aujourd'hui, seul un pour cent des Basques estime que l'on pourra parvenir à un Etat basque indépendant par la violence. (…) Nous pouvons certainement qualifier les Basques de derniers Mohicans du terrorisme européen. (…) Les chances de l'ETA de parvenir à leur objectif sont quasi nulles. La raison à cela, c'est que l'unité étatique du pays est ancrée dans la Constitution espagnole. Il n'y aura par conséquent jamais de gouvernement espagnol avec lequel les Basques pourront négocier leur indépendance. »

(11.08.2009)

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