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Erasmus : ce qu’il reste de 25 ans de voyages sur le Web

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SociétéStyle de vie

Photos, blogs, associations, réseaux de milliers d’étudiants qui se sont croisés le temps d’un séjour à l’étranger et ont cherché à planter leurs racines dans l’infini jardin virtuel. Ou encore chroniques de mésaventures, réseaux sociaux pensés pour les enfants de la génération Erasmus, idées nées dans le sillage de cet enthousiasme tout européen, qui surgit après ces apparitions, celles qui surviennent souvent lorsqu’on est loin de chez soi et qui, à la lumière d’un soleil étranger, nous font penser un instant que l’on comprend le sens du monde. Panorama de ce que 25 ans de voyages à l’étranger ont laissé sur Internet.

Photo: zunardu/flickr

European Daily

« Nouvelles quotidiennes et commentaires d’une perspective européenne », c’est ce que propose d’assurer The European Daily, magazine européen, né en 2008 pour combler un vide dans l’information internationale, encore orpheline d’une perspective et d’une vision paneuropéenne. Les rubriques varient de la culture à la politique étrangère en passant par le sport et chaque session est reliée à un box où European Daily rajoute des news et des articles provenant d’autres médias internationaux. Membre du Project Syndicate depuis 2011, le site est entièrement en anglais et a lancé en juin dernier sa première édition papier, avec un tirage de 40 000 exemplaires. Un enthousiasme louable en ces temps de crise pour la presse.

Capture d'écran © European Daily

Fondation GaragErasmus

Ils sont partis de Pise, plus exactement du parc San Rossire, direction Bruxelles, pour tenter l’ardue entreprise de sauvegarder la génération Erasmus au moment même où celle-ci est mise au ban de l’Union européenne. La fondation créée par Enrico Rossi et Francesco Cappè en octobre dernier se nomme GaragErasmus. L’objectif est de créer un réseau social qui permet de mettre en relation les quelque 3 millions de jeunes européens qui ont fait leurs valises et sont partis en Erasmus pendant le dernier quart de siècle, pour échanger des conseils, des opportunités d’emploi et des tuyaux, à travers l’application Check-in-Europe présentée en novembre dernier devant le Parlement européen.

Capture d'écran © garagerasmus.org

Erasmus sur Instagram

On dit que quand Instagram a fait ses débuts dans la société, garçons et filles du monde entier ont reposé leurs vieux réflex pour se creuser la cervelle sur les hashtags. Celui pensé exprès pour les Erasmus par l’association homonyme italienne est #studentifuori, (hashtag à utiliser pour poster sur le réseau social les photos de sa propre expérience à l’étranger.) Eclats de rires, gorgées de bières, fêtes, excursions hors les murs, autoportraits dans les transports publics, plans de ville, curiosités et bizarreries de sa propre cité d’adoption, le tout en un clic. Avec couleurs pastel et filtre vintage, of course. Au delà de l'Italie, il existe aussi le projet PlanetErasmus, sur flickr, qui encourage tous les étudiants à mettre les photos de leur propre expérience à l'étranger.

screenshot © Planet Erasmus/flickr

Erasmus Live

Des photos aux vidéos. Des morceaux de vie chargés sur YouTube et collectés sur un seul site, Erasmus Live. Les soirées, les séances de travail collectives, des fêtes de Noël, quand on devient une petite famille l'un pour l'autre même si on se connait depuis moins d’un mois, jusqu'aux conseils pour trouver un bon plan à Bologne ou aux délires musicaux dans l'appartement d'un certain Giorgio. En terminant avec les reportage de France 2. Bref, du sérieux au comique. Et ce, sur une seule page.

Capture d'écran © Erasmus Live

Chroniques de contrées éloignées

« Je vous raconte mon Erasmus en Allemagne » « Chroniques de mes journées en terre française » « Vie d’un étudiant à Ikealand », voici quelques uns des noms les plus souvent utilisés par les étudiants Erasmus qui ont voulu laisser une trace de leur propre expérience en terre étrangère en ouvrant un blog, défiant le je-m’en-foutisme du boulimique peuple de la Toile, et mettant en ligne nostalgies, émotions, crises d’identité, compte-rendus de soirées à haut taux alcoolique et lents progrès dans la langue étrangère. Il suffit de taper « blog erasmus » sur google pour se retrouver submergé d’autobiographies virtuelles d’étudiants expatriés. Il y a quelqu’un tout de même qui a pensé à les mettre ensemble et à les cataloguer, pour un regard curieux sur la génération Erasmus empressée de raconter au Web ses premiers pas sur le sol étranger.

Capture d'écran © Aaron's Istanbul blog

Associations

Parachutes pour tous les étudiants erasmus, denses réseaux de conseils, tuyaux, suggestions et annonces, les communautés, les forums et les associations dédiées aux trépidants Erasmus en partance ou à peine débarqués dans leur cité d’accueil pullulent sur Internet. La plus connue est certainement ESN, Erasmus Student Network, très active au niveau national dans tous les pays européens, et dont le projet phare pour l’année 2012 est SocialErasmus un réseau social qui permet de mettre en relation les étudiants étrangers avec les associations locales de volontaires, pour accueillir les nouveaux arrivants et les faire participer immédiatement à la vie de la cité.

Capture d'écran © Social Erasmus

I am an Erasmus student

Désormais, c’est une véritable mode. Tumblr is the new black. Il y a ceux dédiés aux stagiaires, ceux aux attachés de presse, ceux aux joies et aux douleurs de la vie parisienne. Il ne manquait que le tumblr dédié aux mésaventures d’un étudiant Erasmus, aux désarrois face la langue étrangère, aux batailles contre la bureaucratie et au sentiment commun de se sentir inévitablement incompris, seul, avec la vague sensation d’avoir commis la plus grande erreur de sa vie en signant pour la bourse d’étude Erasmus. Du moins jusqu’à la première soirée Erasmus. I am an erasmus student, nourri de gif et de vidéos.

Capture d'écran © imanerasmusstudent.tumblr.com

Radio Erasmus

Même la radio parle européen. Ou plutôt, dans ce cas-là, italien et espagnol. Elle s’appelle simplement Radio Erasmus, radio web crée par d’anciens étudiants Erasmus, entre Pavie, dans le nord de l’Italie et Séville pour accompagner les après-midi sur le sol étranger pendant lesquels se consacrer aux révisions semble impossible, mais aussi pour noyer l’ennui et l’impression de vide, typiques du retour à la maison. Rubriques sur le cinéma, sur les évènements, les news les plus importantes des médias internationaux, une présence plus qu’active sur les réseaux sociaux, et beaucoup de bonne musique.

Capture d'écran © Radio Erasmus

Pour continuer à voyager

Enfin, certains se sont consolés avec un dernier ticket pour l’aventure, grâce à l’initiative Erasmus DReam Trip, qui offre la possibilité de gagner un voyage de 25 jours par les soins du réseau social Travellution au nord ou au sud de la planète, défrayé, équipé et suivi par les médias internationaux. Le site, né de l’idée d’un groupe d’anciens étudiant Erasmus, propose à ses usagers de créer l’itinéraire de leurs rêves et de le partager avec les autres inscrits pour trouver des compagnons de voyage ou au moins, des tuyaux et des conseils d’autochtones à l’écoute, pour un tourisme équitable, intégré par la communauté d’accueil et écologique. Une vraie cause engagée, pas juste un énième réseau social.

Capture d'écran © travellution.com

Translated from Erasmus in pillole: quello che resta di 25 anni di viaggi sul web