Participate Translate Blank profile picture
Image for Crise de la dette : le rot slovaque

Crise de la dette : le rot slovaque

Published on

Story by

euro topics

Translation by:

euro topics

Politique

Le Parlement slovaque s'est prononcé mardi soir contre le renforcement du Fonds européen de stabilité financière. Néanmoins, un accord semblerait en vue au sein de la coalition gouvernementale afin d'organiser un autre vote, vendredi prochain. Pour la presse, les jeux de pouvoir internes ont discrédité la Slovaquie et montrent une nouvelle fois l'obstacle que représente le principe d'unanimité.

Les Echos – France : L’Europe doit changer de braquet

Le blocage de la Slovaquie dans l'extension du fonds de sauvetage de l'euro révèle les faiblesses de l'UE, estime le journal économique libéral Les Echos : « Cet épisode, quelle que soit son issue, illustre une fois de plus l'absurdité du fonctionnement de l'Europe. La voix de la Slovaquie, cinq millions d'habitants, est aussi importante que celle de l'Allemagne, de la France ou de l'Italie pour l'avenir de la Grèce et de l'euro. Il est légitime qu'il existe, comme c'est le cas du Sénat américain, un lieu où chaque Etat pèse du même poids. Mais cette égalité des nations est impraticable quand elle concerne le cœur du système de décisions et que celles-ci doivent être prises en urgence comme aujourd'hui. Passage de la règle de l'unanimité à celle de la majorité, abandon du principe : un pays = une voix, plusieurs scenarii sont possibles. Mais l'Europe, si elle veut avancer, doit changer de braquet. »

Article publié le 12.10.2011

Hospodářské noviny - République tchèque : Une affaire intérieure

Le vote sur le renforcement du fonds de sauvetage de l'euro en Slovaquie est devenu l'enjeu d'une lutte de pouvoir politique dans le pays, estime le journal économique Hospodářské noviny : « Il était idéaliste de croire que l'Europe renoncerait à ses ambitions seulement parce que la Slovaquie, ou plutôt le chef de l'un des partis de la coalition gouvernementale, s'oppose à celles-ci. Ce qui est déterminant en outre, c'est que le vote sur une participation accrue au FESF n'a pas eu grand-chose à voir avec l'Europe ou avec le sauvetage de l'euro ou de la Grèce. En réalité, il s'agissait d'une affaire politique intérieure liée au poste de chef du gouvernement et à la personne qui pourra décider du budget slovaque. Au final, il s'agissait une nouvelle fois d'argent, et pas seulement de celui destiné à l'Europe. »

Article publié le 12.10.2011

Sme – Slovaquie : L’enterrement des réformes

En rejetant le FESF renforcé, la coalition gouvernementale quadripartite réunie autour de la Première ministre Iveta Radičová s'est rompue car elle avait associé une motion de confiance au vote. Cela a discrédité la Slovaquie sur les plans intérieur et extérieur, estime le quotidien libéral Sme : « La fin de Radičová ne présage rien de bon, à part que les députés du [parti néolibéral] SaS pourront se contempler avec satisfaction dans leur miroir. Avec le non de Sulík s'achève pour longtemps la chance de réformes. Ce gouvernement était une formation compliquée mais il menait le pays dans la bonne direction. … Du point de vue de la politique étrangère, la Slovaquie est devenue un énergumène européen qui ne peut pas tenir parole et qui menace l'ensemble de la zone euro. On ignore encore à l'heure actuelle ce qui va maintenant se passer. Il est toutefois certain qu'un rôle déterminant échoira à [l'ancien Premier ministre social-démocrate et actuel leader de l'opposition] Fico. Ainsi disparaît l'espoir d'un gouvernement normal. »

Article publié le 12.10.2011

Delo – Slovénie : Par-dessus la dette

L'extension du Fonds européen de stabilité financière FESF, provisoirement bloquée, ne doit pas rester la seule mesure de lutte contre la crise de la dette européenne, estime le quotidien de centre-gauche Delo : « La zone euro doit retrouver la voie d'une stricte limitation du déficit budgétaire et de la dette commune. Si cela est possible, des sanctions devraient être prises automatiquement pour les pays contrevenants ; un contrôle commun devrait au moins être imposé. Si les banques continuent à prêter de l'argent aux Etats irresponsables, elles devraient également payer pour cela. La corruption qui sévit en Grèce et ailleurs doit être combattue dès qu'elle se manifeste. »

Article publié le 12.10.2011 

28 pays - 300 médias - 1 revue de presse. La revue de presse euro|topics présente les thèmes qui animent l'Europe et reflète sa pluralité d'opinions, d'idées et d'humeurs.

Photos : Moja Presidenztka Iveta Radičová/flickr ; video: euronews/youtube.

Story by

Translated from ¿Ampliar el salvavidas del euro? Eslovaquia se lo piensa