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Covid-19 : la crise vue par les travailleurs

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Mars 2020, un tiers de l’humanité est confiné pour limiter la propagation du Covid-19. Mais partout, des petites mains continuent de s’agiter pour subvenir aux besoins de la population, assurer le maintien de la société. Leur quotidien a aussi été bouleversé. De France, de Belgique, d’Italie, ils nous ont envoyé des photos de leur nouveau quotidien aseptisé.

À l'heure où le nouveau coronavirus est en train de se propager dans le monde entier, la plupart des États européens ont mis en place dès mi-mars des règles de confinement pour les citoyens, désormais limités dans leurs sorties et déplacements. Au 30 mars, quelques irréductibles membres ne l'ont encore pas appliqué, misant sur l'immunité collective pour combattre le virus. Les Pays-Bas et la Suède en viennent seulement à envisager le confinement total de leur population, alors que l’Italie a suspendu toute activité de production qui ne serait pas nécessaire pour garantir l’approvisionnement de biens essentiels dès le 21 mars.

Partout sur le continent, les acteurs des secteurs indispensables se démènent pour continuer à faire vivre la société. Avec ou sans masques, contraints ou volontaires, les petites mains de ces institutions ou entreprises affrontent le virus en essayant de limiter les dégâts. Soignante transformée en couturière, employés de la grande distribution, restaurateurs, éboueurs, ils s’adaptent à la crise en trouvant des nouvelles manières de travailler. Nous avons collecté des images prises par les travailleurs eux-mêmes avec leur smartphone et par notre équipe pour exposer les conditions de travail actuelles.

Infirmièrs

Dans un centre de rééducation à Héricourt (Haute-Saône), deux infirmières s'apprêtent à transférer un résident atteint du Covid19 dans une autre chambre. Les couloirs doivent être totalement vides pour le transfert. Héricourt, France. Photo : Cécile Grosjean

caissier Belgique

Dans cet hypermarché à Bruxelles, les passages en caisse on été adaptés pour éviter de contaminer les caissiers. Les employés font entrer les clients au compte-goutte dans le magasin et désinfectent chaque chariot après utilisation. Bruxelles, Belgique. Photo : Léa Marchal

Aurore, site de désinfection

Aurore est gestionnaire de paie pour une entreprise de nettoyage. À la première semaine de quarantaine, alors que certains nettoyeurs de son entreprise ont dû se confiner, elle s'est portée volontaire pour aider une équipe à désinfecter des bureaux d’entreprise dans laquelle un employé avait été atteint par le coronavirus. Belfort, France. Photo : Patrice Vitali

Résidente

Les soignants organisent des sessions d’appels vidéos pour les résidents et leur famille dans cet Ehpad du Haut-Rhin. Charlotte utilise Skype pour la première fois avec son fils. Dannemarie, France. Photo : Cécile Grosjean

Michel, restaurateur

Michel tient un restaurant routier à Plougastel en Bretagne. Il a dû adapter son statut d’entreprise pour pouvoir proposer des plats à emporter à ses clients. Plougastel, France. Photo : Morgane Lincy-Fercot

Michel, restaurateur

« On fait surtout ça pour dépanner les ouvriers, ceux qui travaillent toujours. C'est notre clientèle habituelle », Michel, restaurateur. Plougastel, France. Photo : Morgane Lincy-Fercot

rayon oeufs

« Le magasin tourne avec moins de 50% des effectifs, alors même si on est approvisionnés comme d'habitude, les rayons se remplissent moins vite. Et les clients ont tendance à venir tôt et à faire la queue à l'ouverture. » Adrien Toriello, manager drive dans un hypermarché de Strasbourg, France. Photo : Adrien Toriello.

Comptoir Cap vital Santé

Pour éviter tout contact et risque de contamination avec ses clients, la gérante de ce magasin de matériel médical a disposé une barrière avec deux déambulateurs et un ruban. Lure, France. Photo : Blandine Vitali

bureau Sara

Sara, institutrice à Minorque, a installé son bureau de travail dans sa chambre. Elle enseigne l’anglais à l’école primaire et depuis le début du confinement, elle continue à envoyer des jeux, chansons et exercices à ses élèves. « Je suis prof parce que j’aime être avec les enfants et leur enseigner. C’est ça qui me manque. » Sara. Minorque, Espagne. Photo : Sara Sansaloni Cano

bureau Melanie

« On prépare les exercices que les élèves doivent faire, on les met en ligne, les élèves reçoivent le lien le lundi et peuvent télécharger tous les documents. Ils ont une semaine pour tout faire et nous renvoyer le travail. » Melanie enseigne l’anglais dans une petite ville au nord de l’Italie à des étudiants entre 14 et 19 ans. Bressanone, Italie. Photo : Melanie Kier

éboueurs Belgique

En Belgique comme partout ailleurs, les éboueurs et agents de nettoyage doivent travailler dans les conditions habituelles. Bruxelles, Belgique.

Atelier couture dans le restaurant d'un Ehpad

Dans cet Ehpad de Strasbourg, l'ergothérapeute de l'établissement s'est mise à fabriquer des masques de protection à la main pour les soignants. Strasbourg, France. Photo : Lucile Riat.

vestiaires industrie

Dans cette entreprise du secteur agroalimentaire en Belgique, les employés doivent entrer au vestiaire en nombre restreint pour limiter les risques de contamination. Les employés doivent mesurer leur température pour pouvoir entrer dans l'enceinte de l'usine. Flandre, Belgique.


Photo de couverture : Éboueur à Bruxelles

Merci à Cécile, Lucile, Aurore, Blandine, Arnaud, Melanie, Sara, et Adrien pour leur témoignage et pour leur travail au quotidien.

Story by

Léa Marchal

Babélienne depuis 2018, je suis désormais éditrice pour le nouveau média ereb.eu, et journaliste freelance dans les affaires européennes. J'ai piloté la série d'articles multimédia Generation Yerevan, ainsi que le podcast Soupe à l'Union, publiés sur Cafébabel.