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Comment Ibrahimovic a « Zlatané » mon cœur

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Style de vie

Le foot ne m’a jamais dérangée : j’ai facilement été embrigadée dans le fan club du Paris Saint-Germain et j’ai même failli aller une fois au Parc des Princes. Cela dit, je reste une nana qui fait plus gaffe à l’esthétique qu’aux statistiques. Mais la semaine dernière, un homme en short a fait chavirer mon cœur et pourrait bien m’installer plus souvent devant Téléfoot.

Ce mec, c’est Zlatan…Voici le portrait du plus gros crack footballistique de l’année. En se faisant les ongles.

15 novembre 2012. Réveil difficile. Rien de plus normal. La veille, la France vient de battre l’Italie à Parme à l’occasion d’un match amical. Rien de plus normal. Pourtant, on n’entendra pas un bleuet commenter l’exploit. A la radio, à la télé, sur les réseaux sociaux, les hommes de Didier Deschamps se sont fait voler la vedette par un homme qui a terrassé un pays à lui tout seul : l’Angleterre. Ce, en marquant 4 buts dont le dernier affole de jour en jour les compteurs de vues sur YouTube. Cet homme, si vous vivez avec l’ADSL, vous en avez sûrement entendu parler. Il s’agit de Zlatan Ibrahimovic.

Ibracadabra

Mais qui est ce gars qui se permet une frappe en ciseau retourné (également appelé « bicyclette ») à 35 mètres du but adverse avec une spontanéité et une aisance pareille ? Comme si c’était tout naturel. Comme s’il avait fait ça toute sa vie. La réponse est dans sa bio.

« Ce que je dois acheter à ma copine pour Noël ? Rien, elle a déjà Zlatan »

Le Chuck Norris du football (le joueur est ceinture noire de taekwondo depuis l’âge de 17 ans) est totalement européen. Ce qui n’est pas pour me déplaire. « Ibra » est en effet suédois, né le 3 octobre 1981 à Malmö (extrême sud de la Suède, ndlr) de parents bosnien et croate. Il fait ses débuts dans le football en 1999 dans le club de sa ville natale. Il jouera ensuite pour plusieurs clubs prestigieux européens (Ajax d’Amsterdam en 2001, Juventus de Turin en 2004, Inter Milan en 2006, FC Barcelone en 2009, Milan AC en 2010) avant de signer au Paris St-Germain en juillet 2012. Un événement qui comptera comme l’un des plus commentés de l’été.

Lire aussi sur cafebabel.com : « Football, pétrodollars et PSG : Qatarira bien qui rira le dernier»

Pourquoi ? Parce que ce mec est une machine, un artiste, un génie du football. Surnommé « Il Genio », son palmarès est aussi gros que son culot : 33 buts en 82 sélections avec la Suède, Capocannoniere (meilleur buteur du Championnat d'Italie de football, ndlr) en 2009 et 2012, meilleur joueur de l'année de Serie A en 2007-2008, 2008-2009 et 2010-2011, meilleur joueur étranger de l'année de Serie A en 2004-2005, 2007-2008, 2008-2009 et 2010-2011, Guldbollen (trophée récompensant le meilleur joueur suédois de l’année, ndlr) en 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012, meilleur athlète suédois de l'année en 2007 et 2010, j’en passe et des meilleurs. Il aurait également gagné le championnat italien chaque année depuis 2004 si on n’avait pas retiré les titres à la Juventus de Turin en 2005/2006, et tournerait depuis le début de sa carrière à une moyenne de 0,5 buts par match, voire plus. Bref, on n’est plus dans l’anecdote. Donc inutile d’expliquer la raison pour laquelle, malgré ses 31 ans, cet homme se soit retrouvé dans la ligne d’Émir des dirigeants du PSG. Des dirigeants qui le lui rendent bien puisque les Qataris ont estimé son talent à 9 millions d’euros net annuels.

Tout pour le beau « je »

En dépit de sa feuille d’imposition, je tiens juste à dire à ce « Zlatan », un grand merci. Pas seulement parce que le voir torse-nu m’émoustille (ça, ils peuvent tous le faire) mais surtout car grâce à lui je commence à aimer le football autrement. Par ses gestes, j’ai encore plus envie de m’intéresser à la technique, de regarder les matchs du PSG (ou même de la Suède, c’est dire !). Toujours à l’affût de miracles, d’épopées fantastiques, d’actions totalement surnaturelles, et surtout de frissons. C’est un peu, pour moi la novice, un mix entre Léo Messi, Cristiano Ronaldo et Fernando Torres qui transforment un simple sport en un véritable art : le beau jeu.

« Zlatan a toujours onze maillots sur lui. Il ne veut pas faire de jaloux à la fin des matchs. » Un Zlatan facts

Néanmoins Zlatan n’est pas qu’un joueur de foot. C’est un réel phénomène de société. On ne compte plus les apparitions de sa marionnette dans l’émission satirique Les Guignols de l’Info et chacun de ses faits et gestes est commenté par divers sites internet. La star parlerait d’elle à la troisième personne et des « Zlatan facts » - à la manière de ceux concernant Chuck Norris - circulent sur la Toile de jour en jour. Cerise sur le héros, les frasques d’Ibrahimovic ont donné lieu à un néologisme : le verbe « zlataner » que l’on utilise à toutes les sauces. C’est peut-être là où ma féminité reprend le dessus. Car quand il s’agit de commenter ses propos récents - « Ce que je dois acheter à ma copine pour Noël ? Rien, elle a déjà Zlatan » - je zappe. Le footballeur oui. L’être humain, non merci.

Photos : © courtoisie de la page Facebook officielle de Zlatan Ibrahimovic. Vidéo (cc) SclicTv/YouTube