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2012, jamais l’Apocalypse n’a été aussi belle

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Le Puy de Babel

Le nouveau film du réalisateur de The Day After Tomorrow, Roland Emmerich vient de sortir, après un gros buzz sur Internet. Il se base sur la fin du calendrier maya prévue le 21 décembre 2012 et sur les multiples prédictions de fin du monde qui vont avec.

Le film prend comme postulat scientifique de départ une aberration (les neutrinos qui muteraient et liquéfieraient la croûte terrestre) dont on a à vrai dire un peu rien à faire. On n’attend qu'une chose : que cela pète !

Mais avant les images de destruction tant attendues (bien " teasées " dans la bande annonce), le film nous narre la tentative de l'humanité pour se préparer à la fin du monde et ce avec un cynisme terriblement rafraîchissant : seuls les plus riches sont invités à prendre place à bord des arches construites dans le plus grand secret par le gouvernement avec comme prix d'entrée 1 000 000 000 €. Le reste de la populace est lui condamné à mourir de sa belle mort dans l'ignorance la plus totale. Enfin un film noir !

Bref, on s'en fout un peu de l'histoire, nous ce qui nous intéresse ce sont les F.X.. Et là franchement c'est la panacée, jamais la destruction du monde n'a tant rimé avec beauté. Les scènes les plus invraisemblables s'enchaînent où les héros (un écrivain looser, sa femme-qui-ne-l'aime-plus-mais-en-fait-si, ses enfants et le beau-père) s'échappent à chaque fois de justesse de la destruction totale des États-Unis. Et cela fonctionne tout à fait, les scènes sont totalement irréalistes et reprennent les poncifs du genre pour les tourner en dérision avec beaucoup d'humour. On se laisse rapidement prendre au film et attend avec impatience la prochaine mort d'un personnage secondaire ou la prochaine destruction spectaculaire.

Mais l'impatience du début fait peu à peu place à l'ennui, le film est long (2h40) et accumule les baisses de rythme, notamment sur la fin. Le cynisme de départ fait place au patriotisme américain habituel, si décevant, et même si quelques scènes ressortent encore, on commence à avoir hâte que cela se termine. La fin, s’inspirant de Titanic et du discours I Have a Dream de Martin Luther King coule définitivement le film et douche les derniers minces espoirs d’un dénouement de qualité.

On en ressort avec la sensation d'avoir passé un bon moment, de s'en être mis plein les yeux, mais avec un léger arrière-gout de gâchis dans la bouche. 2012 n'est finalement pas la révolution tant attendue, c'est juste un film catastrophe avec de bonnes idées, de très bons FX mais sans ce je-ne-sais-quoi qui fait la différence. Dommage.

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