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17ème cessez-le-feu de l'ETA, qui y croit ?

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Politique

L'organisation clandestine basque ETA a annoncé un cessez-le-feu par l'intermédiaire d'une vidéo. Cette trêve doit permettre aux Basques de s'exprimer sur la question de l'indépendance dans le cadre d'un processus démocratique.

Mais tant que l'organisation terroriste affaiblie ne déposera pas les armes, les éditorialistes européens craignent qu'elle ne reprenne les attentats après une phase de repos.

La Stampa – Italie : Encore un coup de bluff

Le cessez-le-feu prononcé par l'ETA était prévisible et ne doit pas être pris au sérieux, estime le quotidien libéral La Stampa : « Comme on pouvait le prévoir depuis des mois, les terroristes basques de l'ETA ont unilatéralement déclaré un cessez-le-feu hier. … C'est l'habituel appel à l'imagination. Mais avec une surprise. Cette fois-ci, les terroristes n'ont ni indiqué la durée du cessez-le-feu, ni exigé de négociations directes avec les gouvernements espagnol et français, comme cela avait été le cas lors des 16 cessez-le-feu précédents. … L'annonce de ce cessez-le-feu intervient à un moment où l'ETA est plus affaiblie que jamais : 800 de ses assassins sont en prison et l'organisation est décapitée (huit de ses dirigeants ont été arrêtés rien qu'en 2009). Les précédent cessez-le-feu étaient utilisés par les terroristes pour se réorganiser et revenir ensuite aux meurtres. Il est bien possible qu'il s'agisse d'une nouvelle feinte. »

(Article publié le 06.09.2010)

La Vanguardia – Espagne : Renoncez d’abord à la violence

Suite à la déclaration vidéo de l'ETA dans laquelle celle-ci annonce « ne plus vouloir mener d'actions armées », le quotidien libéral La Vanguardia réagit avec scepticisme. Celui-ci considère qu'il serait prématuré d'entamer des négociations avec l'organisation terroriste basque : « C'est la onzième fois depuis 1981 que l'ETA annonce une trêve. Chaque fois, ce groupe a détruit les attentes de dialogue, comme ce fut le cas en 2006, lorsqu'elle fit exploser le parking du terminal quatre [de l'aéroport de Madrid] sans aucune déclaration préalable. Etant donné sa situation de faiblesse actuelle, son rejet par la majorité de la société basque ainsi que ses difficultés à maintenir une structure tant soit peu efficace, on pourrait présager que tôt ou tard elle finira par renoncer à la violence, ce qui constitue l'unique condition du dialogue. Cette condition n'est pas encore remplie. »

(Article publié le 06.09.2010)

Berliner Zeitung – Allemagne : Un cessez-le-feu, non. La fin de l’ETA, oui

L'organisation terroriste basque ETA se trompe si elle pense avoir encore son mot à dire en politique, écrit le quotidien de centre-gauche Berliner Zeitung : « Elle ne veut pas reconnaître qu'elle est non seulement criminelle mais aussi superflue. La politique est légitimement faite ailleurs : au Parlement basque à Vitoria et au Parlement espagnol à Madrid. Les Basques envoient leurs représentants dans l'un comme dans l'autre pour décider du présent et de l'avenir du Pays basque. Le fait qu'une organisation dont l'activité consiste à commettre des meurtres et à faire du chantage demande un droit de regard dans ce débat est prétentieux et aberrant. … Les polices espagnole et française ont arrêté des dizaines de membres présumés de l'ETA ces derniers mois, et l'organisation est plus affaiblie que jamais. Ce que l'ETA ne dit pas, c'est ce qu'elle compte faire désormais ; si elle attache des conditions à son cessez-le-feu, et si elle entend déposer durablement les armes. La seule nouvelle avec laquelle l'ETA pourrait surprendre le monde, ce serait qu'elle déclare sa propre fin. Et comme toujours, elle est encore très loin de le faire. »

(Article publié le 06.09.2010)

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Translated from ¿Un alto al fuego definitivo o ETA busca rearmarse?